dhagpostory 1976, il était une fois ...

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Sagesse

 

 

 

 

Motivation 

 Un choix

  

 

 

 

Pour le bien de tous les êtres », on se place dans ce but dans    cette  motivation,  tout  du  moins on  essaye de  développer  un état d'esprit allant vers le bien d'autrui, par notre pratique méditative ou notre activité. Le souhait, le voeux qui motive nos actions, n'est pas une simple pensée, une simple phrase que l'on récite dans un texte; c'est aussi un acte qui jour après jour, années après années devient évident, précis, en harmonie avec nos capacités réelles. En fait il y a trois sortes de motivation, petites, moyennes et grandes

 

 

 

                     La petite motivation : concerne un état d'esprit ordinaire, consistant à faire quelque chose pour soi même, être reconnu et regardé comme quelqu'un de spécial, être estimé exagérément, vouloir des richesses, renaître dans le monde des dieux, avoir une vie aisée, la santé et le bonheur.

 

 

 

                      La moyenne motivation : se situe dans la direction où l'on fait telle chose pour obtenir ou accumuler du mérite et ainsi assurer notre présent et notre avenir, purifier nos mauvaises tendances karmiques ou bien développer telles qualités (ici cela concerne les arts) pour ensuite devenir un maître qualifié, obtenir la connaissance et la sagesse à travers cette forme d'activité et souhaiter la transmettre.

 

 

 

                      La grande motivation : est celle, qui peut être formulé en deux souhaits, l'offrande de soi et la bodhichitta. 1) Utiliser son corps, sa parole et son esprit, au service des autres et du Dharma, naturellement être prêt à s'offrir comme étant une grande offrande par soi-même et de son activité, sans vouloir obtenir en échange un bienfait personnel, mais se placer dans un état d'esprit de serviteur (comme un valet de peu d’importance), mais utile au bénéfice des trois Joyaux et de son Lama Racine. 2) Réaliser et obtenir l'Eveil en une seule vie, développer l'activité des Bodhisattvas et choisir de renaître dans le Samsara durant des éons, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus un seul être en état de souffrance dans les dix directions de l'espace.

 

 

 

           

 

 

 

         La motivation peut être imagée par l'exemple d'une rampe de lancement, qui nous projette comme une fusée dans une direction souhaitée. Au départ la formule de souhait peu apparaître artificielle, mécanique. Durant les mois, les années et à travers les expériences de la vie, notre vraie motivation (en gardant l'idée, « pour le bien de tous les êtres sans exception ») se met en place naturellement dans notre esprit, elle devient une chose intime, connue profondément que de nous-mêmes dans notre vie quotidienne, elle se moule à nos tendances du moment, qui souhaitons le, est désintéressé; elle se concrétise plus précisément, se met au diapason du plus profond de notre être, guide nos activités tout le long de cette existence et de la suivante.

 

 

 

                     La motivation quel quelle soit, pourrait-elle se développer à l'insu de notre propre conscience ? Cette motivation de base, qui peut se traduire dans notre pensée « pour le bien de tous les êtres » ne pourrait-elle pas se transformer, en « je fais telle chose pour accumuler du mérite » ou « obtenir une bonne renaissance » ? Ou alors, cette motivation qui pourrait se prétendre comme étant « pour obtenir santé et fortune » ne deviendrait-elle pas à notre insu, « pour le bien de tous les êtres ». Ces exemples, nous montrent que nous ne pouvons être aussi sûrs de ce que nous pensons vraiment, de notre réelle intention portés par notre égocentrisme. Une motivation est aussi, un engagement de notre part, elle s'assimile, se digère, se modèle et s'installe ensuite clairement et définitivement dans la durée. Elle peut changer de refrains au cours de notre existence et devenir une motivation grande, moyenne ou petite; elle joue avec nos émotions passagères, suivant le moment.

 

Jusqu’à la conviction ultime : que tout ce que nous entreprenons, notre manière d’agir, d’existé dans ce monde n’est que pour le bienfait des êtres.

 

 

 

                     Le chemin spirituel de chaque personne est différent. Certain continuerons leur chemin sans hésitation et ferons fis des obstacles balayés par la force de leur motivation, tandis que d'autre, s'arrêteront de temps en temps en cours de chemin, pour cueillir les fleurs et boire à la rivière du Samsara. A vrai dire, tout cela dépend de notre motivation intime, réelle, celle avec laquelle nous vivons tous les jours, sans y penser nécessairement à chaque instant; cela est comme l'acquisition de " l'esprit d'Eveil " et de son développement, une fois formulé complètement, sans artifice, honnêtement, à nous faire dresser les poils du corps. La graine est semée, elle croît naturellement de jour comme de nuit, que l'on soit éveillé ou que l'on dorme.

 

 

 

                     La bonne motivation est importante à développer, à entretenir si l'on veut surmonter les obstacles, les embûches sur le chemin spirituel; elle nous canalise tranquillement vers le but souhaité et nous propulse en temps voulu, vers la réalisation de la Connaissance Ultime, hors des cycles sans fin de la roue du Samsara, ce vers quoi on tant, la Bouddhéité.

            

 

 

                                            

 

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 Transmission

   Ordinaire et Ultime

 

 

 

 

               

 

 

                           

           

 

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 La transmission  ordinaire  se  caractérise  au  sein  d'établissement scolastique afin d'acquérir des connaissances intellectuelles et manuelles. Celle-ci se déroule dans un cadre d'apprentissage auprès de personnes compétentes. Après un certain temps d'étude passé dans ces établissements et avoir obtenu un diplôme; on entreprend le métier que l’on a choisi et éventuellement retransmettre à d'autres personnes notre savoir-faire. Notre carrière tant désirée peut prendre beaucoup de place dans notre vie, surtout si nous souhaitons une promotion sociale. Tout ce savoir acquis ne durera éternellement, à la fin de notre vie nous perdrons tout, nos connaissances et notre travail; dans la vie prochaine, il faudra tout recommencer, peut-être envisagerons-nous une autre discipline, une autre activité. C'est la raison pour laquelle, cette transmission obtenue des professeurs ordinaire, reste dans le cadre restreint du domaine humain, pour soi-même, sans grande force dans sa motivation et dans sa qualité.

 

            La transmission ultime, est celle, qui se perpétue de génération en génération, se situant dans le domaine spirituel, de maître à disciple avec le flot ininterrompu des bénédictions de par le passé jusqu'à nos jours. Pour recevoir la transmission authentique, l'étudiant se contentera de développer un esprit réceptif et une dévotion discrète. Il ne suffit pas d'étudier auprès d'un maître pendant quelques mois, quelques années pour recevoir sa transmission et "se donner"  l'autorisation d'assurer sa pérennité.

 

             Certains êtres artistiquement peu habiles sur le moment, peuvent recevoir parfaitement la transmission du Maître d'art. Le guide peut voir en telle personne, une potentialité ou une possibilité de développer les capacités nécessaires pour son futur, devenir un bon réceptacle et être prêt à leur tour de suivre le chemin et de retransmettre le savoir. Tandis que d'autres, qui auront beaucoup étudier, ne seront pas prêts à ce moment de recevoir cette transmission, par faute d'ouverture d'esprit ou d'accumulation de mérites.

             La transmission ultime on pourrait l'appeler aussi celle du " cœur " ou celle " d'esprit à esprit ", le Maître et le disciple doivent s'associer, s'harmoniser comme un diapason, sans fausses notes. Avoir de longs discours du pourquoi et du comment des choses de l'art et faire des débats à ne plus en finir, n’est pas nécessaire, il vaut mieux le silence du Maître qui peut exprimés en profondeur certaines choses qui ne seront pas nécessairement comprises de suite mais bien plus tard.

 

 

 

               Nous occidentaux avons trop tendance à intellectualiser et à compliquer ce qui est simple, par exemple « pourquoi » telle couleur et pas une autre, « pourquoi » dessiner un nuage et pas une fleur, peindre telle chose que l'on ne peut voir de loin ou préférer ceci mais pas cela...etc.

Guendune Rimpotché disait : « ce n'est pas la technique d'enseigner ou d'expliquer telles choses, connaître tel ou tel procédé, mais c’est avoir l’attitude juste ».... Pour éclaircir une situation, faire passer un message et créer l'harmonie, ceci est à méditer.

 

                      Cette transmission de " cœur " est comme un fil conducteur, démarrant d'un boîtier électrique et allant à l'ampoule. Pour que celle-ci puisse s'allumer, le fil conducteur ne doit pas être interrompu en cours de route. Pour que la lumière puisse fonctionner, l'ampoule doit être en bon état, prête à recevoir l'énergie suffisante pour éclairer la chambre, actionnée bien entendu par l'interrupteur qui pourrait symbolisé "sa" motivation. Cela fonctionne de la même manière pour nous; si notre esprit se heurte à des différences matérielles ou émotionnelles, les bénédictions et les réalisations 4) ne pourront faire surface.

 

                      Une confiance, une assiduité vont de paire pour ouvrir notre porte à la connaissance du guide. Ceci veut dire que tout ce que l'on aura appris, développé et réalisé auprès de Maîtres qualifiés se perpétuera après notre vie. La bénédiction véhiculée à travers l'art et sa transmission continuera dans le futur, si l'on retrouve des situations propices à cela et si l'on souhaite continuer cette activité, avec pour motivation; par exemple, de trouver des moyens habiles pour donner aux êtres une possibilité de tendre vers l'Eveil, de s'intéresser au Dharma par le biais du travail artistique, cela créera les situations nécessaire et les conditions favorable pour l'avenir.

 

 

                           

 

Art et méditation

Vision sacrée

 

 

                    Les  peintures  des  thankas,  qui  représentent   la  multitude  de divinités du panthéon Bouddhiste tibétain, les décorations de temples, d'autels et de trônes font partie intégrante à la manifestation du Dharma. Comme un rayon de soleil qui illumine tout ce qui est dans l'ombre, elle nous montre une manière de voir et de comprendre le Dharma.

 

                  L'Art du Dharma est pur, elle est source de bénédictions, un support à la pratique spirituelle. Ces symboles et ces couleurs n'ont pas été créés par un esprit ordinaire. Sous la forme du Nirmanakaya 5) les Bouddhas et Bodhisattvas ont transmis à leurs disciples habiles à dessiner, leurs visions « manifestées » du Dharmakaya 6) et furent adaptées suivant leurs inclinations pour tous les êtres, afin de supprimer les causes de la souffrance, la saisie égocentrique et d’obtenir le fruit ultime qu’est l'état de Bouddha.

Accompagnant les textes et les enseignements du Dharma, s'ajoute donc un autre moyen de compréhension, d'approche et de réflexion, à travers l'Art ce qui est source de bénédiction et de bienfait.

 

        La bénédiction véhiculer par notre façon de voir les iconographies comme ordinaire ou simplement comme une jolie décoration nous fera recevoir d'elles une bénédiction ordinaire. Si ces peintures représentent dans notre esprit une chose sacrée, quelque chose de religieux, d'extraordinaire, avec beaucoup d'inspiration, source de l'Esprit du Bouddha, nous recevrons leurs bénédictions, leurs influences; de ce fait notre esprit deviendra plus souple, plus ouvert comme un récipient sans couvercle, prêt à recevoir les vagues de dons des Bouddhas et Bodhisattvas que sont la Connaissance, la Sagesse, la maîtrise de soi, l'inspiration à la pratique, le renoncement etc.

 

L'activité de l'Art du Dharma est un moyen habile pour nous libérer de la vision fausse de nous-mêmes et de ce qui nous entoure, celle-ci nous canalise, nous construit et nous lie à notre nature profonde; la nature fondamentale de toute chose, le Dharmadatu 7)

 

            Les proportions des déités doivent être bien dessinées en respectant le sens canonique et les instructions des textes. Que nous fassions une représentation d'un Bouddha ou d'une fleur, dans la forme elles ont une différence relative mais au niveau ultime elles ont la même essence. Dessiner une déité ou une fleur c'est une même chose, identique en l’unique saveur, celle du Mahamoudra. Dans l'action et dans la manière de dessiner nous créons un " Tendrel " 8). Il est donc important de s'appliquer et d'être attentif. On aurait tendance à interpréter à " sa " façon, avec son opinion et mettre " sa " touche artistique ce qui est légitimement humain, mais si nous souhaitons purifier nos émotions perturbatrices et aller au-delà de la saisie égocentrique, cette attitude n'est pas utile.

 

                      En conclusion, nous devons nous tenir à représenter les déités du mieux que possible, celles-ci sont, comme je l'ai mentionné plus avant, source de pureté; elles sont vides d'émotion et de saisie erronée, apparence du Nirmanakaya, source de bénédiction des Bouddhas et des Bodhisattvas. Jusqu'à nos jours l'art du Dharma est resté authentique sans avoir reçu de modifications erronées. Il est donc nécessaire de suivre les instructions des Maîtres du passé en respectant le sens de ce que l'on fait, si l'on souhaite que cela perdure dans l'avenir.

 

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  4)  Réalisation: Moment d'Eveil ou prise de conscience sur la nature réelle des phénomènes qui nous entourent, et le sens de l'activité du Dharma, qui est ici, celle de l'art religieux.

 

5) Nirmanakaya : corps de manifestation, troisième des trois corps d'un Bouddha. Les Bouddhas ont le pouvoir de se manifester sous une infinité de formes variées pour répondre aux besoins individuels de chaque être. Le Nirmanakaya recouvre trois types de manifestations : 1 en tant que don ou talent dans le domaine de l'art

                               2 en tant qu'être d'apparence ordinaire doué de remarquables capacités

                               pour aider les êtres; (Tulku )

                               3 en tant que Bouddha incarner et exerçant son activité dans le monde,           

                                comme le Bouddha historique Shakyamouni.

Quelle que soit la forme que revêt le Nirmanakaya, il représente la qualité de l'esprit en tant que manifestation sans obstruction. (Kalou Rinpotché "le Dharma" édition Kunchab.1989)

6) Dharmakaya: il équivaut à la réalité ultime, on le définit également comme étant la vacuité essentielle de l'esprit. Bien que sans forme et dépourvu de toute activité, il émane sous la forme du Sambhogakaya et du Nirmanakaya pour le bien de tous les êtres.

 

7) Dharmadatu : littéralement " le domaine du Dharma ".C'est l'univers des phénomènes où tout se manifeste, l'espace infini qui embrasse et pénètre tout.

 

8) Tendrel : connexion, lien, interdépendance.

 

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                                          Peinture de CherabPalden Beru. 

 

 

 

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  Liberté

         Une seule saveur

 

 

      Tant que  la compréhension du  sens  ultime  de  l'Art  du Dharma  n'est pas claire dans notre esprit, les jugements et les critiques n'ont pas lieu d'être dans notre travail, cela empêchera  d'obtenir " la liberté ". Cette liberté est de pouvoir créer, d'élaborer, d'innover sans difficultés le dessin iconographique en respectant les directives canoniques. Pour les débutants cela semblera artificiel, restreint sans pouvoir créer les motifs par soi-même, juste " limités " à copier et à recopier les dessins que l'on reçoit. Pourtant le fait même de copier encore et encore, à long terme nous imprègne de la manière de dessiner, de peindre et nous adoptons " le style Dharma ".

 

 

          Cette liberté nous donne aussi le sens de se libérer de notre carapace du personnage individuel que nous sommes de nous mêmes, de notre saisie du « moi » et de « l'autre ». Comme par une magie enchantée l'activité de cet art nous libère de nos vues fausses, à travers l’activité nous nous effaçons dans un processus qui fonctionne à chaque instant, nous approchant un peu plus non seulement des déités que l'on peint, mais de la Divinité qui est en nous, source de bénédiction et de libération, réalisant par cela que tout ce que l'on peint n'est que du " Mahamoudra " 9)  et naturellement tout se libère de soi-même.

 

 

       Donc à travers nous et à travers notre activité, « l’univers, les montagnes, les rivières, les êtres, ce qui "est" et ce qui "n'est pas", se libère de soi même » elle retrouve sa source qui depuis des temps sans commencement à toujours était ainsi , ce qui veut dire que cette libération des phénomènes et de notre esprit n'a qu'une seule saveur, elle est sans dualité. Le fait de peindre et de créer des iconographies n'est que bienfait et bonheur, il nous libère de nos tendances ordinaires; tel doit être compris le sens d’une seule saveur  de liberté à travers l’action artistique du Dharma

 

 

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 9) Mahamoudra: le symbole suprême ou le sceau suprême, il désigne la réalisation de la véritable nature de l'esprit.

 

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  Dessin à la craie, présentation de Tara blanche.(max)

 

 

 

L'œil de sagesse

Pour le bienfait de tous les êtres 

 

Le corps,  la parole et  l'esprit du  Bouddha  sont  représentés dans son ensemble par le Temple, qui est le palais de la Divinité, le centre du Mandala 10).   Les décors muraux, scènes de la vie du Bouddha, de Lamas ou de différents Bodhisattvas en posture de méditation, représentent le corps de la Divinité. Les écritures de " Brama " ou mantras peints sont, la parole de la Divinité, l'Enseignement du Dharma. Le centre de l'autel principal, est l'esprit, le coeur de la Divinité, l'autel dans son ensemble est la maison des Déités.

 

                  Un temple ? pourquoi, pour qui ? Le fait de le concevoir dans la pensée, ensuite de le mettre en forme par un croquis et enfin de le construire, est source d'accumulation de mérite sans limite, qui défie toute les richesses du monde et celle des Dieux 11). En construisant un temple nous nous construisons nous-mêmes, de l'intérieur. Il nous donne la base excellente pour la compréhension du Dharma et nous élève hors du Samsara. S’investir dans la décoration d'un temple est un aboutissement, un achèvement, une touche finale qui donne la référence, l'exemple, le chemin de la méditation et de l'éveil pour tous les être présent et à venir.

 

 

 

                  Construire et décorer un temple pourrait être par notre activité une finalité, un aboutissement suffisant pour nous-mêmes, une belle offrande aux trois Joyaux 12), mais, c'est aussi une offrande aux êtres des dix directions :  

 1  Pour les êtres des sphères divines (Deva), le temple est comme du nectar, un éveil au saint Dharma. 2 Pour les êtres égarés du Bardo 13), le temple est un refuge, un lieu de repos, une inspiration. 3   Pour les animaux, les insectes... le temple est une protection, une vague de connaissance. 4  Pour les esprits avides qui souffrent de la faim et de la soif, le temple est une nourriture du Dharma. 5  Pour les esprits malfaisants et remplis de colère, comme les " Titans " 14), le temple les pacifient et les subjuguent et ils deviennent des protecteurs du Dharma. 6  Pour les êtres des enfers des régions chaudes et froides, difficiles à apaiser, par la vision du temple, leurs souffrances aiguës sont apaisées, ils développent la foi dans les Enseignements du Bouddha.

 

      

 

 

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10) Mandala: configuration symbolique complexe de toutes les énergies et manifestations d'un aspect particulier de l'Eveil.

11) Dieux: (Deva) êtres vivants dans la classe d'existence la moins douloureuse du samsara; dominés par les plaisirs des sens, leur vie est extrêmement longue.

 12) Trois Joyaux : le Bouddha, le Dharma et la Sangha (communauté religieuse)

 13) Bardo : expérience intermédiaire, l'état connu par la conscience après la mort et avant la renaissance.

 14) Titans : Dieux dominés par la jalousie et la colère, constamment en guerre contre les Devas. 

 

 

       L’activité artistique du Dharma a un impact réel sur tous les êtres passés, présents et futurs. Ainsi notre travail de l'art dans la mesure du possible ne doit être accompli avec impatience ou colère, le moment présent de notre travail est primordial (sans nous soucier de ce que l'on vas faire plus tard, de nos peintures); il n'est pas important que notre oeil humain voit ou ne voit pas tous les détails de ce que nous peignons, parce que la décoration d'un temple n'est pas une " galerie d'art ", ce n'est pas le but.

 

                  Le temple devrais éveiller de l'inspiration à la pratique, être une archive Artistique et faire place aux enseignements du Bouddha, une référence laissant une mémoire du Saint Dharma pour les générations à venir, une trace vivante qui file comme une étoile filante à travers les âges, ...à l'infini, illuminant tout sur son passage. Un Joyau précieux, source de bonheur et de liberté.

 

Les représentations du Dharma sculpté, peintes, ou photographié n'appartiennent pas en propre à la personne qui les a mis en oeuvre, la raison en n'est que nous ne sommes pas la source de ses représentations, seulement les dépositaires qui transmettent de main en main, de génération en génération .

Les oeuvres finis sont offertes aux 3 Joyaux et à tous les êtres. Ne pas signer ses oeuvres cela mène à ne pas s'y attacher, pas d'orgueil, pas de crainte, pas de colère, pas d'artiste; ainsi l'esprit de "l'artiste" reste libre et paisible, sans souffrance, sans attente, sans peur, et l'activité continue...

 

 

 

 

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                                                                                                                                                Kundreul-Ling, Max 1996

 

 

 

 Grâce à des pensées «d’artistes» conflictuelles surgit une inspiration,
cet écrit couché sur le papier a pour objet d’apaiser les mauvaises tendances.

 

 

 

 

 

 

 Présentation du Yidam, sa cause, sa fonction,

son achèvement.

Conversation amélioré en fin de stage du vendredi 22 juillet 2016. Dhagpo Kagyu Ling.

 

 

  Sagesse et Compassion :  expression de la Bouddhéité est présentent depuis des temps sans commencement, sans fin du monde conditionné .(Samsara)

Elle se répand comme un soleil, illuminant tous les êtres sans discrimination, ici et maintenant, à chaque instant, aucune "chose" qui ne soit indifférenciée de la nature intrinsèque de notre profonde réalité, la Bouddhéité. A cause de l'ignorance des êtres et de ses afflictions elles ne peut être vue, réalisé instantanément. «Le rêveur ne peut sortir de son rêve,  croyant que c'est la réalité tant qu'il ne se réveille pas vraiment».

Ces conditions développent "une distorsion" un "mal-être" de l'esprit qui véhicule (fait naître) les émotions perturbatrices; saisies, attachement, colère, jalousie, orgueil, désir, les préoccupations mondaines  les 8 dharmas mondains: le gain et la perte (possessions), célébrité et l'anonymat (renommé, reconnaissance,)  le bonheur et la souffrance (plaisir, soif, avidité),  louange et la critique (gloire, orgueil, espoir, médisance, calomnie).

Par la force des souhaits des Bouddhas passé, présent et futur  celle-ci  ("Sagesse/Compassion")  est  manifeste dans notre monde par des moyens dite " habile" qui sont l'enseignement du Dharma, la visualisation des Yidams, leurs méditations. Emergeant de cette "Sagesse/Compassion", formes,  couleurs, sons (Mantra), symboles; de ses manifestations (physique) elles deviennent accessible  (compréhensibles) à notre conscience (condition) humaine, l'écoute des

 

 

enseignements et la mise en oeuvre de ses pratiques, à maturité permettent d'actualiser   notre potentiel,  Corps, Parole, Esprit du Yidam,.

 

Sculpter, peindre une divinité et ses symboles qui l'accompagnent  ouvrent l'entrée dans une relation étroite avec notre éveil sous-jacent est celle des qualités du Yidam.

L'action présente de dessiner un Yidam, un Bouddha ou toutes autres formes liés au Dharma, créer une cause, un lien qui va nous "connecter" à cette divinité interne et externe de notre corps, de notre parole, de l'esprit ordinaire accompagner par notre Lama-racine (de coeur) qui nous a conféré  l'initiation.

 

Aux prémisses du chemin de la  purification et de l'accumulation, une relation dualiste (Sujet/objet) avec la divinité  et présente. Le disciple a besoin de se situer dans l'espace « quelque chose » d’extérieur,  « moi et mon Yidam », de ce fait, celle-ci en face de nous facilitera une communion, une relation sincère pour aider à formuler notre demande,  nos souhaits, ... pour notre Eveil.

La dévotion à ce Yidam "extérieure" naît une relation utile, intime, naturelle à notre ascension spirituelle. 

Cette dualité (moi et mon Yidam) peut contrarier la manifestation des qualités du Yidam "Sagesse/Compassion" ; la raison pour laquelle s'habituer à ressentir, à visualisé ce Yidam et ses qualités étant inséparable de nous-même (de notre esprit)  sont porteur de bienfait, de bénédiction et de réalisation.

 

 

 

Dévotion :  abandon, confiance (don de soi)  à la divinité et à notre Lama de coeur, aide à rendre apparent le yidam naturellement, sans effort, inséparable de nous-même; les yidams sont des vecteurs de Symboles, Formes et Couleurs; elle parachève notre profonde Nature qui est celle des qualités du Bouddha.

 

Tout ce qui nous entoure, les montagnes, les rivières, les villes deviennent le palais, le monde du Yidam, les êtres,  les situations, notre existence, "est" l'expression même de la Sagesse/Compassion du Yidam et de notre Lama (de coeur).

 

  De cette compréhension il permet de "voir" autrement notre environnement et tous les êtres, ainsi s'opère "une alchimie" d'une conscience du monde humain produisant les qualités des êtres, des lieux en la personnification du Yidam et de son palais, tout "choses" est libérée par  leur propre nature, depuis toujours l'ainsité empli l'espace, infiniment. Il n'y a rien à modifier, rien à parcourir, rien à réaliser, juste ainsi, tout y est, clair, libre de toute ignorance, parfaitement,  aux delà des naissances et dissolution des phénomènes, du changement perpétuel nommé  impermanence. L’accompagnement d’un Yidam est nécessaire à notre évolution vers la Bouddhéité.

 

 

 

«la forme est vide et le vide est forme»

Interdépendance  sans commencement ni fin.

 

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 Dessin à la craie de SchérabPaldenBeru.

 

  

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 Stagiaire centré.

 

 

 

 Visualisation : la pratique du Yidam (texte concis) ce fait par "petite touche":  dans le ciel apparaît  la syllabe germe du Yidam...... prends place à sa  base qui est le lotus, son assise; le Yidam est visualisé, construit  en petites parties, ses pieds, ses jambes...jusqu'à son mudra (geste du don, de la protection, de l'enseignement etc.) ses soieries, colliers, visage, coiffe, et de son entourage. Cette rencontre visuelle (mental) de la divinité alimente une perspective de sa forme qui apparaît dans l'espace en face de nous, cette forme visualisée "artificiellement" donne une nouvelle façon de voir les phénomènes en particulier  ce corps humain; le Yidam dans l'espace, est comme une apparition (une création) clair, lumineuse, apparence comme un arc-en-ciel rayonnant de par sa propre présence (nature).  Trois syllabes, OM, AH, HOUNG situer aux trois portes de la déité:  OM  de couleur blanche se situant au front ( Corps), AH rouge, de la gorge ( Parole) , HOUNG bleu-nuit au centre du thorax (Esprit). Corps, Parole et Esprit manifester par ses trois syllabes d'une épaisseur d'un cheveu rayonnes de leurs couleurs respectives.....nous pénètre sous forme de rayons en nos trois lieux, front, bouche, coeur, recevant ainsi les qualités du Yidam............

 

...... La conclusion de cette visualisation se termine en  faisant parvenir le Yidam dans notre corps, sous sa forme lumineuse, transparente, étant indifférencié de la "Sagesse/Compassion" des Bouddhas, nous dissolvons le Yidam en nous comme un arc-en-ciel qui "s'évanouit" dans le ciel, ou un nuage brumeux qui se dissipe, nous-même nous nous dissolvons dans un espace clair et lumineux, actualisant ainsi la Sagesse et la Compassion. Inséparable des qualités de la Divinité nous restons là, libres et paisibles.

 

  Récitant son mantra, elle nous relie à ses qualités, à sa bénédiction.

Visualisant le yidam, elle nous relie à ses qualités, à sa bénédiction.

Dissolvant en nous le yidam, elle nous relie à ses qualités, à sa bénédiction.

Notre Lama de coeur est inséparable du Yidam.

Spontanément les êtres et le monde deviennent le Yidam dans sa terre pure.

Sagesse et Compassion s'expriment à travers le Corps,  Parole et Esprit du Yidam,

le disciple et sa divinité tutélaire ne font qu'un, tout est libéré !

 

Ho! merveille!

 

EMAHO!

 

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 Préparation stage de dessin, Dhagpo Kagyu Ling 2016.

 

 

 

 

 

 

 



22/01/2022
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